BON COMME LA ROMAINE
extrêmement gentil ; d'une bienveillance extrême ; voué à subir une situation désagréable ; extrêmement aimable ; gentil
Origine et définitionQue vient faire une Italienne par ici ? Et de laquelle s'agit-il ? Parce que des Italiennes, il y en a à foison dans les rues de Rome, quel que soit le chemin par lequel on y est allé. Des grandes et des petites, des jeunes et des vieilles, des blanches et des vertes...
Oui, des vertes ! Si vous regardez bien, vous en trouverez facilement une sur un marché, qui s'expose sans retenue, faisant admirer ses charmes à tous les passants et que vous pouvez vous offrir à vil prix pour vous la faire... avec une bonne vinaigrette.
Car c'est de la laitue romaine (
), qu'il est ici question.
Cette salade, arrivée d'Italie et introduite en France au XVe siècle, était considérée comme tellement bonne (au goût) qu'à partir de "vous êtes très bon" (ou gentil), l'usage populaire y a ajouté par plaisanterie un élément de comparaison qui est finalement resté, même si le sens de 'bon' n'est pas du tout le même.
La bonté dont il est question ici comporte en général un sous-entendu de faiblesse : quelqu'un qui est
bon comme la romaine est tellement bon que quelqu'un d'autre est capable d'en abuser facilement.
La deuxième signification de l'expression vient du mélange de la locution initiale avec "être bon" au sens de "être fait", "être piégé" ou "être très mal engagé (dans quelque chose)".
Le lien avec la situation désagréable à laquelle peut mener le fait d'être faible n'y est pas étranger non plus.