COIFFE AU POTEAUcoiffé sur le poteau ; battu de justesse ; battu de peu
Origine et définition
Normalement, c'est aux ciseaux et au peigne qu'on coiffe quelqu'un, pas
au poteau, très peu maniable et assez mal aiguisé.
Quant à être coiffé
sur un poteau, je vous laisse en deviner la diffi-cul-té et l'inconfort.
Qui n'est pas habitué aux courses hippiques ou n'a pas été un admirateur inconditionnel de Léon Zitrone peut avoir du mal à imaginer l'origine de cette expression.
Mais pour les autres, elle est très claire.
C'est en 1906 qu'est apparu le verbe 'coiffer' avec le sens de "dépasser d'une tête à l'arrivée d'une course". Cela s'explique aisément, car on peut facilement faire l'amalgame entre la tête et la coiffe.
En 1939, "coiffer un concurrent", c'était le dépasser.
C'est à la même époque, dans le monde des courses de chevaux, que l'expression est d'abord apparue. En effet, la désignation du gagnant se fait au passage d'une ligne matérialisée par un poteau placé sur le côté intérieur de la piste.
C'est lorsqu'un cheval gagnait d'une courte tête qu'on disait qu'il avait 'coiffé' son adversaire sur le poteau.
Par extension, l'expression s'emploie dans n'importe quelle compétition, pas obligatoirement sportive, lorsque quelqu'un l'emporte de justesse, au dernier moment, sur quelqu'un d'autre.
Exemples
« Guillez, lui, se contenta de coiffer sur le poteau l'immense Jarvinen »